1. Placer le film en cuve Matériel
  Comment prodéder ?
2. Le développement Matériel
  Comment procéder ?
  Quelques conseils
3. Le lavage  
4. Le séchage  

Là, on passe vraiment aux choses sérieuses. C'est l'étape la plus importante car elle ne peut être faite qu'une seule fois : si le film est mal développé, il est perdu !

C'est donc le bon moment pour se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle. En effet, contrairement au tirage, le développement ne nécessite pas d'interprétation. On développe toujours de la même façon déterminée par le fabricant de l'émulsion selon le révélateur utilisé. La seule variante concerne les films poussés, cas qui est toujours prévu dans les tables de traitement.
De plus, le coût du développement seul par un labo est très raisonnable.

A contrario, il reste encore quelques inconvénients mineurs : le délai de traitement (mais qui a toujours le temps de développer ses films le jour même ?), les mauvais traitements infligés aux films dans le cas de labos industriels (films rayés), le risque de perte.

En ce qui me concerne, je traite tout moi-même, principalement à cause du plaisir que j'éprouve toujours en déroulant le film développé et en découvrant mes images encore humides. Mais je sais bien qu'un de ces jours je vais planter un film, quel que soit le soin que je prendrais pour le traiter. J'espère simplement que ce ne sera pas un film trop important...


C'est la seule partie du traitement à effectuer dans le noir complet.

Elle nécessite d'avoir sous la main le matériel suivant :
Le(s) film(s) à traiter (maximum 2 pour une cuve standard en film 135).
Deux spires. Elles doivent être prêtes, c'est à dire réglées à la largeur du film, et parfaitement sèches.
La cuve ouverte.
Une pince
Une paire de ciseaux

Tout ce matériel doit être placé de manière à être parfaitement accessible. Avant d'attaquer, placez-vous dans le noir et essayez de trouver tous les éléments dont vous aurez besoin dans l'ordre dans lequel vous en aurez besoin. Cette petite révision peut éviter de faire tomber malencontreusement la paire de ciseaux juste au moment où les mains sont occupées à tenir le film dans la spire et où il est évidemment impossible d'allumer la lumière...
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Attention : procéder dans le noir complet.

Arracher le couvercle du film avec la pince et retirer le film avec son axe de sa boîte.
Couper l'amorce du film en arrondi pour qu'elle n'accroche pas lorsqu'il faudra la faire entrer dans la spire.
Enfiler le film dans la spire par l'emplacement prévu à cet effet puis le faire avancer petit à petit, sans forcer (la notice accompagnant la cuve décrit parfaitement cette opération). Si ça coince, revenir un peu en arrière puis réessayer.
A la fin du film, couper le bout pour éliminer l'axe. Couper assez près de l'axe car la dernière image peut s'en trouver très près (sur mon appareil en tout cas).
Lorsque le film est entièrement dans la spire, placer celle-ci dans la cuve et traiter le second film de la même manière. S'il n'y a qu'un film, placer la seconde spire vide sur la première pour éviter que celle-ci ne bouge pendant le traitement.
Refermer la cuve. Il est important que la cuve soit parfaitement fermée : vérifiez le plutôt deux fois qu'une.

Fin de la première étape. Lumière.
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Cette partie n'a vraiment rien de compliqué mais nécessite une grande rigueur.

Le développement nécessite le matériel suivant :
La cuve contenant les films !
1/2 litre de révélateur dilué selon les préconisations du fabricant (1+1 dans mon cas : Ilford ID11). Cette quantité correspondant évidemment à une cuve standard.
1/2 litre de bain d'arrêt : il existe des bains d'arrêt tout prêt mais j'utilise à la place de l'acide acétique. Quelques gouttes dans l'eau suffisent. A 8 francs les 30 centilitres, c'est imbattable ! Je serais tout de même curieux de savoir si les bains d'arrêt de marque apportent quelque chose de plus au traitement. Si vous en avez la moindre idée...
1/2 litre de fixateur dilué selon les préconisations du fabricant (1+4 dans mon cas : Ilford PQ universal).
Un bain d'eau distillée additionnée d'agent mouillant pour éliminer les traces de calcaire et faciliter l'essorage du film.
Le système de lavage prêt à être employé.
La pendulette à triple-alarme.
Une paire de pinces de séchage par film traité. Prévoir d'avance à quel endroit les films seront suspendus : un film 36 poses est très long une fois déroulé !
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Le traitement en lui-même consiste simplement à faire passer chacun des trois produits dans l'ordre dans la cuve pendant la durée requise, en agitant régulièrement pour que le film soit traité de manière homogène.
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Comme je l'ai déjà dit, cette étape est vraiment critique. Pour que tout se passe bien, il convient de respecter scrupuleusement ces quatre règles :
Tous les produits doivent être prêts et à la bonne température avant de débuter. Ceci concerne aussi le système de lavage.
Les temps de traitement ont été vérifiés en fonction de la température des bains et programmés sur la pendulette à triple-alarme.
Les produits doivent être vidés dans la cuve, rapidement mais régulièrement, pour éviter la formation de bulles d'air. La cuve doit être agitée régulièrement (par retournement) pendant toute la durée du traitement. On conseille souvent 5 secondes d'agitation toutes les 30 secondes avec le révélateur, et une agitation continue pour le bain d'arrêt et le fixateur.
Vous êtes prêt à ignorer le téléphone et la sonnette de l'entrée si personne ne peut répondre à votre place : il n'est pas question d'interrompre le traitement tant que le lavage n'a pas commencé faute de quoi le film risque d'être perdu !
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Lorsque le troisième bain est terminé, un lavage d'une vingtaine de minutes est nécessaire pour éliminer tous les produits chimiques résiduels. Après ce lavage, je passe toujours les films dans un bain d'eau distillée additionnée d'agent mouillant pour éliminer les traces de calcaire inévitables dans de nombreuses régions. Certains lavent complètement le film à l'eau distillée mais ça me semble un peu excessif (et pas pratique).
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Après le lavage du film, il faut le faire sécher. Une fois déroulé et pendu avec les pinces, essorez-le avec vos doigts : pincez-le entre trois doigts (sans trop serrer quand même) puis descendez sur toute sa longueur. Il peut être utile de répéter l'opération qui est beaucoup plus facile si un agent mouillant a été employé lors du lavage. Laisser ensuite sécher dans un endroit très propre et à l'abri des courants d'air pour éviter que des poussières ne se collent sur le film.

N'oubliez-pas de mettre les spires à sécher rapidement si vous avez d'autres films à traiter.

Voilà. Vous pouvez rebrancher le téléphone ;-)
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